Brièvetés
Jean-Daniel Nordmann
Recueil d'aphorismes, de méditations et d'oeuvres d'artiste, qui disent la vie et la mort, la joie et la souffrance, l'émerveillement ou la consternation.
Etymologiquement, l’aphorisme est une restriction. On se limite. On renonce aux articulations. On ne démontre rien: on assène. L’aphorisme est toujours une insuffisance. Au lecteur de la féconder de sa propre pensée. Le restricteur est un auteur paresseux: il impose à qui le lit d’assumer sa part de la tâche.
On lira dans "Brièvetés" quelque six-cents aphorismes. Certains d’entre-eux prétendent à cet état naissant de la pensée qu’évoque Paul Valéry. D’autres se contentent de jouer avec la musique des mots. Ils suggèrent parfois l’espérance, souvent l’agacement, n’hésitant pas à rouer la page de quelques coups de plume noire.
Vingt-six méditations au coin du feu feront autant de confidences que l’auteur, peu enclin à l’épandage des émois du moi, se risquera pourtant à partager.
Quant à ceux que les mots pourraient fatiguer, Christiane den Hartog leur proposera une quarantaine d’illustrations apaisantes, profondes et légères tout à la fois.
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On écrit parce qu’on aime les mots et on les aime parce que la parole est davantage que l’expression de la pensée: elle est la pensée-même. Ceux qui partagent cet amour sont les destinataires privilégiés de l’ouvrage.
Les auteurs
Les auteurs sont des amateurs. Leur vie professionnelle fut consacrée à l’enseignement. Leur temps de retraite est désormais voué à l’écriture et au dessin
Jean-Daniel Nordmann publie ici son vingtième ouvrage.
Christiane den Hartog présente ses oeuvres, nombreuses et variées, dans diverses expositions publiques.
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« Après tout, j’ai peut-être mené une vie d’écrivain. Ma plume? Des mots de maître d’école. Mon papier? Les cerveaux et les coeurs de mes élèves. Plume de paroles et papier de chair. Livres vivants qui ne souffrent nulle signature… »
« L’impatience est une forme de sagesse devant la brièveté du temps à vivre. »
« Peut être dit bavard celui pour qui parler va sans dire. »
« Deux libertés: la laide et la belle. La laide soumet l’esprit aux humeurs d’écoulant des bas-fonds. La belle par la volonté exhausse. »