Henriette - La Grive sur le pré du voisin
François Antoine Pont
Vous les plus jeunes, pour son côté « école d’antan » à la montagne et la découverte d’us et coutumes du siècle passé.
Vous les plus anciens, pour les traditions de nos contrées et vallées et raviver vos souvenirs.
Pour le clin d’œil envers notre histoire suisse, valaisanne et même européenne.
Enfin, peut-être, pour le côté enjôleur des oiseaux qui suivent le récit d’Henriette.
J’ai écrit cet ouvrage à l’intention des plus jeunes, mais surtout des jeunes filles. Il fera également un énorme plaisir aux anciens, à ceux qui ont connu la vie dans nos vallées alpestres, rythmée par ces remuages continuels entre la montagne et la plaine.
Ces nouvelles romancées sont historiques, dans le sens où elles relatent des faits vécus réellement par les personnes du début du 20e siècle, avec Henriette comme protagoniste de toute l’histoire. Une part belle est laissée à l’école dans nos montagnes, ce qui pourrait intéresser bien des écolières et écoliers.
Il y a aussi un rappel de faits historiques racontés en classe par le régent : Charlemagne, Mortgarten, la bataille de la Planta, Matthieu Schiner, Trafalgar, avec toujours la présence d’Henriette et ses commentaires.
Henriette est accompagnée de son oiseau, la grive draine, qui la suit toute sa vie durant et qui apporte aux nouvelles un côté un peu étrange et séducteur pour le lecteur.
Henriette se raconte en faisant intervenir son entourage, parents, amis, autorités, régent, etc.
Les lieux sont décrits de façon fidèle, ce sont ceux de sa région.
Les personnages ont, pour beaucoup, réellement existé, les autres portent des noms de la région.
Certaines légendes de la région apparaissent aussi dans cet ouvrage, où Henriette prend une part importante dans la romance.
Il y a quelques décès, inévitables dans la vie d’Henriette : sa grand-mère, son frère aîné, son neveu.
Un clin d’œil est donné par deux petits textes à notre illustre préfet et poète Aloys Theytaz, de Vissoie.
Quelques photos situent bien les lieux où je fais vivre Henriette.
« J’ai griffonné quelques notes au fur et à mesure de mon parcours existentiel. Ainsi, ce livre retrace, pour une part non négligeable, mes propres souvenirs d’enfant et d’adulte que je transmets aux lecteurs par l’intermédiaire d’Henriette. De même, ma sœur institutrice m’a transmis quelques notes sur l’école à la montagne, que je ne voulais pas laisser perdre.
Pour faire perdurer ces souvenirs d’une vie bien remplie, cet ouvrage est apparu comme une évidence et un cadeau que je souhaite faire à tous ceux qui voudront bien l’accepter : petits, grands, anciens, sans distinction.
J’ai vécu ma vie comme un long fleuve tranquille, à part une cassure qui m’a marqué à jamais : le décès de mon frère jumeau dans cette avalanche au-dessus de Saint-Luc, drame que j’avais à cœur de relater.
Je ne suis pas écrivain, mon écriture est celle d’un ingénieur, mais j’espère que vous aurez autant de plaisir à découvrir les aventures d’Henriette que j’ai eu à vous les conter. »
François Pont,
Veyras, le 17 mai 2023
EXTRAITS :
Les mois neigeux pour Henriette prennent fin au début de février. La famille quitte alors le village de Saint-Luc pour la plaine où attendent les travaux de la vigne, des prés, des jardins et le grand noyer devant la maison qui commence à se dire que bientôt c’est le printemps et qu’il doit laisser remonter la sève pour donner de belles feuilles et des noix pour toute la famille."
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La rumeur des flots de la Navizence emplit toute la vallée d’un ton monocorde et se propage très haut dans la montagne. Le soir et la nuit surtout, quand tout est calme, elle ronronne comme un gros animal endormi et donne aux humains la sécurité dans leur sommeil en disant : voilà, tu vis, tu m’entends, je suis la rumeur, je t’emplis de ma douceur tranquille.
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Qui dira encore la vie à Saint-Luc dans l’autre siècle ? Les longues marches sur les pentes raides des « Tchang di Jecs », « di Flivès », des « Jyrètès », la hotte sur les épaules, le chapelet ou le tricot à la main.
Qui dira la vie ardente de ces Lucquerands, prudes à l’extrême dans l’expression de leur tendresse et de leur sensibilité, mais prodigues de leur violence, séquelle de leurs épreuves : trois incendies successifs.
