Pourquoi l'Apocalypse n'a pas eu lieu ?
Jacqueline Thévoz
Première édition: 2013
Editeur: Editions à la Carte
Nombre de pages: 145
ISBN: 978-2-88924-095-1
"L'Apocalypse a bon dos : on l'aura mise à toutes les sauces, bien avant la mienne."
J. Thévoz
Fous rires, frissons, poésie, cris...
Selon le Prof Etienne Chatton : «Jacqueline Thévoz, une Merveilleuse avec le culot d’une sans-culotte».
S'il fallait trouver un seul mot pour exprimer la qualité majeure de Jacqueline, je choisirais la générosité. Ce n'est pas que Jacqueline refuse de recevoir, mais elle aime donner. Et quand elle donne, elle se donne entièrement par le cadeau qu'elle vous fait.
Elle avait alors 18 ans. Elle désirait entrer en Faculté, mais il lui fallait passer un examen de philosophie. Jacqueline et la philosophie transcendantale des aprioris kantiens, ce n'est pas à nos yeux, aujourd'hui, une rencontre très évidente. Cela ne l'était pas non plus à l'époque. Je m'y appliquai pourtant très studieusement. Et elle réussit son examen. Ce qu'elle me donna, je ne dis pas en contrepartie, mais d'emblée, c'est la fraîcheur de son esprit. Car elle était très neuve face aux grands problèmes humains; elle les ressentait, et elle les exprimait avec cette force de l'âme que seuls possèdent ceux et celles qui vivent avant de penser, qui s'ouvrent à la vie avant d'en formuler des théories. Et s'il me fallait maintenant trouver un autre mot pour exprimer une autre de ses qualités majeures, j'utiliserais celui de liberté. Toute sa vie, Jacqueline a voulu être libre; et elle a été libre. A une époque où il n'existait aucun Kuoni qui fût disponible pour des étudiants, ni aucun SSR, Jacqueline réalisait sa liberté en partant, en partant seule, très loin, en Afrique, dans le désert, ou ailleurs encore. Telle une élève des philosophes grecs, elle n'emportait presque rien avec elle - très peu d'argent en tout cas. Sa liberté était de se sentir elle-même, dans le grand monde et face aux autres. Et à ces autres elle ne cessait de donner - elle donnait tout ce qu'elle avait et même ce qu'elle ne possédait pas. Or, cette vie d'aventure, cette vie de liberté, ce choix constant de la générosité, tout cela ne pouvait pas ne pas rencontrer, un jour ou l'autre, une ou plusieurs difficultés. Jacqueline a affronté beaucoup de difficultés. Elle savait qu'elle aurait à le faire. Mais ne valait-il pas la peine, pensait-elle (et elle le pense toujours), de risquer une impasse quand on a choisi de toujours suivre, en toute fidélité à soi, la ligne qu'on s'est donnée ? Cette fidélité à soi, c'est la troisième qualité majeure de Jacqueline; qualité, du reste, profondément philosophique. On mesure ainsi, pour le dire en passant, qu'elle avait donc eu, à ses 18 ans, un professeur de bonne philosophie !
Professeur Jean-Claude Piguet, philosophe.
J. Thévoz
Fous rires, frissons, poésie, cris...
Selon le Prof Etienne Chatton : «Jacqueline Thévoz, une Merveilleuse avec le culot d’une sans-culotte».
S'il fallait trouver un seul mot pour exprimer la qualité majeure de Jacqueline, je choisirais la générosité. Ce n'est pas que Jacqueline refuse de recevoir, mais elle aime donner. Et quand elle donne, elle se donne entièrement par le cadeau qu'elle vous fait.
Elle avait alors 18 ans. Elle désirait entrer en Faculté, mais il lui fallait passer un examen de philosophie. Jacqueline et la philosophie transcendantale des aprioris kantiens, ce n'est pas à nos yeux, aujourd'hui, une rencontre très évidente. Cela ne l'était pas non plus à l'époque. Je m'y appliquai pourtant très studieusement. Et elle réussit son examen. Ce qu'elle me donna, je ne dis pas en contrepartie, mais d'emblée, c'est la fraîcheur de son esprit. Car elle était très neuve face aux grands problèmes humains; elle les ressentait, et elle les exprimait avec cette force de l'âme que seuls possèdent ceux et celles qui vivent avant de penser, qui s'ouvrent à la vie avant d'en formuler des théories. Et s'il me fallait maintenant trouver un autre mot pour exprimer une autre de ses qualités majeures, j'utiliserais celui de liberté. Toute sa vie, Jacqueline a voulu être libre; et elle a été libre. A une époque où il n'existait aucun Kuoni qui fût disponible pour des étudiants, ni aucun SSR, Jacqueline réalisait sa liberté en partant, en partant seule, très loin, en Afrique, dans le désert, ou ailleurs encore. Telle une élève des philosophes grecs, elle n'emportait presque rien avec elle - très peu d'argent en tout cas. Sa liberté était de se sentir elle-même, dans le grand monde et face aux autres. Et à ces autres elle ne cessait de donner - elle donnait tout ce qu'elle avait et même ce qu'elle ne possédait pas. Or, cette vie d'aventure, cette vie de liberté, ce choix constant de la générosité, tout cela ne pouvait pas ne pas rencontrer, un jour ou l'autre, une ou plusieurs difficultés. Jacqueline a affronté beaucoup de difficultés. Elle savait qu'elle aurait à le faire. Mais ne valait-il pas la peine, pensait-elle (et elle le pense toujours), de risquer une impasse quand on a choisi de toujours suivre, en toute fidélité à soi, la ligne qu'on s'est donnée ? Cette fidélité à soi, c'est la troisième qualité majeure de Jacqueline; qualité, du reste, profondément philosophique. On mesure ainsi, pour le dire en passant, qu'elle avait donc eu, à ses 18 ans, un professeur de bonne philosophie !
Professeur Jean-Claude Piguet, philosophe.