Tragédies alpestres
Charles Gos
Première édition: 1940
Réedition: 2001
Editeur: Editions à la Carte
Nombre de pages: 404
ISBN: 0
Prix soldé : 16.- au lieu de 45.-
Fac-similé de l'édition de 1940, des Editions Payot, Lausanne
Ce récit de Charles Gos a marqué les mémoires, ouvrant cette narration des sauvetages épiques du XIXe, notamment au Cervin.
"J'ai choisi dans les centaines d'accidents mortels arrivés en haute montagne, de la naissance de l'alpinisme (fin 18e, conquête du Mont-Blanc) au commencement du 20e siècle, ceux qui me parurent les plus caractéristiques. Différentes considérations me dictèrent ce choix : qualité des victimes d'abord (guides ou alpinistes fameux), théâtre ensuite (telle ou telle montagne de renom), troisième considération enfin, qui souvent s'ajoute aux deux première, ou, au contraire, se suffit à elle-même : les conditions mystérieuses ou les circonstances particulièrement tragiques du drame. Mon intention n'était donc pas, on le voit, de dresser en quelque sorte un nécrologe alpestre (on pourrait presque dire un martyrologe...), funèbres listes qui vont s'allongeant d'année en année en dont on trouvera dans les revues alpines les tableaux plus ou moins complets.
(...)
La montagne n'est pas plus homicide que n'importe quel autre élément de la nature. A-t-on jamais entendu prononcer cette expression qui, d'emblée, choquerait la raison : le désert homicide ? Que l'homme meure à la montagne, dans le désert, au grand large, certes! Mais pourquoi qualifier d'homicide ce glacier, ce sable ou ces flots, parce qu'ils sont le lieu où s'achève une existence ?
Et après tout, quand l'implacable destin saisit l'homme sur les cimes et le délivre de la vie si près d'une perfection qu'il aime et qui le fascine, est-ce donc un mal si grand ?"
Fac-similé de l'édition de 1940, des Editions Payot, Lausanne
Ce récit de Charles Gos a marqué les mémoires, ouvrant cette narration des sauvetages épiques du XIXe, notamment au Cervin.
"J'ai choisi dans les centaines d'accidents mortels arrivés en haute montagne, de la naissance de l'alpinisme (fin 18e, conquête du Mont-Blanc) au commencement du 20e siècle, ceux qui me parurent les plus caractéristiques. Différentes considérations me dictèrent ce choix : qualité des victimes d'abord (guides ou alpinistes fameux), théâtre ensuite (telle ou telle montagne de renom), troisième considération enfin, qui souvent s'ajoute aux deux première, ou, au contraire, se suffit à elle-même : les conditions mystérieuses ou les circonstances particulièrement tragiques du drame. Mon intention n'était donc pas, on le voit, de dresser en quelque sorte un nécrologe alpestre (on pourrait presque dire un martyrologe...), funèbres listes qui vont s'allongeant d'année en année en dont on trouvera dans les revues alpines les tableaux plus ou moins complets.
(...)
La montagne n'est pas plus homicide que n'importe quel autre élément de la nature. A-t-on jamais entendu prononcer cette expression qui, d'emblée, choquerait la raison : le désert homicide ? Que l'homme meure à la montagne, dans le désert, au grand large, certes! Mais pourquoi qualifier d'homicide ce glacier, ce sable ou ces flots, parce qu'ils sont le lieu où s'achève une existence ?
Et après tout, quand l'implacable destin saisit l'homme sur les cimes et le délivre de la vie si près d'une perfection qu'il aime et qui le fascine, est-ce donc un mal si grand ?"